Ils sont partout. À la maison, à la cantine, au restaurant, les aliments transformés remplissent nos assiettes. Gagnée par l’obésité, le diabète, les maladies cardiaques, le goût émoussé par les saveurs faciles et factices de la gastronomie, la population n’a plus le choix. Depuis cinquante ans, l’industrie agroalimentaire campe à notre table. Et elle se goinfre. Indulgence ou complaisance à l’égard de cette prise de pouvoir, les autorités n’exercent qu’un contrôle limité et a posteriori sur cette montagne de victuailles trop grasses, trop sucrées, trop salées. À l’opposé des bonnes recettes de nos grands-mères, inspection dans les arrières-cuisines de ces alimenteurs.