Jean-Louis Bory, né le 25 juin 1919 à Méréville et mort le 11 juin 1979 dans la même commune (aujourd’hui en Essonne), est un écrivain, journaliste, critique cinématographique et scénariste français.
Le père de Jean-Louis Bory est un pharmacien amateur d'aquarelle et sa mère une institutrice. Il est issu d’un milieu d’instituteurs. Il reçoit une éducation peu religieuse, son père étant athée et sa mère non pratiquante. Il est marqué par la période du Front populaire.
Jean-Louis Bory fait de brillantes études secondaires au collège d’Étampes. Après le baccalauréat, il est admis en khâgne (classe préparatoire au concours de l'École normale supérieure) au lycée Henri-IV à Paris.
Ayant échoué au concours de 1939, il est appelé sous les drapeaux. Il est de retour au Quartier Latin en octobre 1942. Il participe aux maquis d'Orléans et d'Angerville. Il obtient l'agrégation de lettres en juillet 1945. Il est nommé professeur au lycée de Haguenau (Bas-Rhin).
À la rentrée de 1945, les éditions Flammarion publient son premier roman — Mon village à l'heure allemande, écrit de mai à juillet 1944 à Méréville — qui est récompensé par le prix Goncourt de 1945 avec le soutien de Colette. Le livre reçoit un accueil exceptionnel du public (500 000 exemplaires dont 300 000 en France). Les droits d'auteur lui permettent de racheter la propriété acquise en 1880 par ses grands-parents à Méréville (alors en Seine-et-Oise) et ayant ensuite appartenu à la comtesse Cally, sa tante: la «villa des Iris», qu’il rebaptise «la Calife». Paradoxalement, l'obtention du prix Goncourt sera un lourd «poids» à porter, que l'écrivain Bory ne réussira pas à assumer.
En 1947 paraît son second livre, Chère Aglaé, qui ne connaît pas le même succès. En 1948, il est muté en région parisienne au lycée-pilote de Montgeron, annexe du lycée Henri-IV, où il se lie d'amitié avec l'une de ses collègues, l'artiste peintre Alice Richter.
À cette époque, il collabore à La Gazette des Lettres, avec Robert Kanters, Paul Guth et François Mauriac. En 1951, professeur en classe de première au lycée Voltaire de Paris, il fait un séjour à la montagne, se casse une jambe, écrit Un noël à la tyrolienne et revient plâtré finir en quelques mois un programme de littérature française abrégé, qu'il mène de façon éblouissante.
Politiquement, Jean-Louis Bory appartient à cette génération désenchantée par le fait qu'il n’y a pas eu de mouvement «de la Résistance à la Révolution». Sollicité par Aragon pour adhérer au Parti communiste français, il s'en tient à l’adhésion à des organisations proches du Parti comme le Mouvement de la paix, le Comité national des écrivains ou l’association France-URSS.
Il débute dans le journalisme en 1952 par des tribunes dans Samedi Soir. En 1955, il choisit de suivre son ami François Erval au service littéraire de L'Express, hebdomadaire qui soutient les idées de Pierre Mendès France, auxquelles il est de plus en plus sensible. En 1956, il rompt complètement avec les communistes à la suite de l'intervention soviétique à Budapest, contre laquelle il signe une pétition avec Edgar Morin, Gilles Martinet, Jean-Marie Domenach et Georges Suffert (France Observateur, 8 novembre 1956). Il démissionne aussi du Comité d'honneur de l'association France-URSS. ...
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