Kamel Hamadi

Kamel Hamadi de son vrai nom Larbi Zeggane (en Arabe : كامل حمادي, en Amazigh: ⵍⵄⴻⵔⴱⵉ ⵥⴻⴳⴳⴰⵏ), né le 22 décembre 1936 à Aït Daoud, Wilaya de Tizi Ouzou, en Algérie, est un auteur-compositeur-interprète en kabyle et en arabe algérien. Au cours de sa carrière, il aura signé en tout 2000 titres. Il est l’époux de la chanteuse algérienne Noura. Kamel Hamadi suit sa scolarité jusqu’à l'obtention son certificat d’études primaires en 1950. Il devient ensuite tailleur, comme son père Saïd Zeggane, dès l’âge de 14 ans. En 1953, il s’installe à Alger, chez un autre oncle, et c’est là qu’il montre ses talents d’écriture pour la première fois en au chanteur Arab Ouzellag. Celui-ci l’encourage dans cette voie, puis grâce à Saïd Rezoug qui lui ouvre les portes de la radio un an plus tard. Il présentera avec lui l’émission Lesrar N Ddunit (les Secrets de la Vie) consacrée à la découverte de jeunes talents. C’est au cours d’un numéro de cette émission qu’il rencontre en 1957 Mohamed Hadj El Anka, qui lui demande de lui écrire une chanson parlant de la relation père-fils, après l'avoir écouté en train de déclamer un de ses poèmes; il lui écrira alors A mmi εzizen (Cher fils), interprétée plus tard par le maître du Chaâbi. Le jeune Larbi décide alors de se consacrer uniquement à la chanson. Il choisira son nom de scène à partir de deux noms de vedettes égyptiennes qu'il affectionne : Imad Hamadi et Kamel Chenaoui, c’est ainsi que né la carrière artistique de Kamel Hamadi. Vers 1958, ayant eu ses premiers succès à la radio, Kamel Hamadi sort ses premières chansons à l’âge de 21 ans, chez Tepaz, parmi lesquelles : Yid-m Yid-m (rien qu'avec toi), qui rencontrera un grand succès. Le 25 février 1960, il épouse la chanteuse Noura, pour qui il composera une grande partie de son répertoire en arabe et en kabyle. Noura s’était déjà fait connaître avec des titres tels que Ya ma goulili de Mahboub Bati, les premières compositions que son mari signe étant Ya welfi âlech del djfa et Ya ouled el houma(enfants du quartier). Ils chanteront également en duo, en kabyle, des titres restés populaires comme ruḥ Rebbi ad isahel (vas en paix !), Anwa i s-yennan (qui aurait dit). De retour en Algérie, pendant les années 1960 et 70, il renoue avec la radio algérienne d’expression kabyle chaîne II et accompagne plusieurs jeunes chanteurs kabyles de l'époque, leur composant des chansons dans des styles différents, parmi lesquels Aït Menguellet, Atmani, Slimani, Salah Saadaoui, Mouloud Habib et Aït Meslayene. Ce qu’il continuera à faire avec d’autres chanteurs d’une nouvelle génération comme Karima. En kabyle, il collaborera avec, Hnifa, Abdelkader Chaou, Boudjemaâ El Ankis, Djamel Allam, entre autres. En langue arabe, parmi les chanteurs pour lesquels Kamel Hamadi a écrit ou composé, on peut citer : Noura, Fadhéla Dziria, Khaled, Cheb Mami, El Houari, Djahida, Malika Medah, Zoulikha, Khadidja El Annabia, Dhekra Mohamed, Ismaïl Ahmed. En juillet 2009, il est décoré à Paris de la Croix de la Légion d'honneur, médaille qui lui est remise par l'ancien ministre français de la Culture Jacques Toubon, en reconnaissance de son grand apport à la culture en tant qu’auteur ou compositeur de 2 000 œuvres. En 2010, le réalisateur Abderrazak Larbi-Chérif lui a consacré un documentaire portrait (Kamel Hamadi Ger Yenzizen, 2010, 63 minutes).